lundi 13 mai 2013

Lettres à mon fils par Napoléon-Ambroise Cottet (1808-1880)

 
 
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Pendant plus de vingt-ans, de 1855 à 1876, Napoléon-Ambroise COTTET, a entretenu une correspondance avec son fils Jules Léon parti en août 1854 rejoindre la communauté icarienne d’Etienne CABET à Nauvoo dans l’Illinois aux Etats-Unis.

Les lettres du père à son fils ont été conservées par les descendants américains des Cottet. Une quarantaine de ces lettres ont été retrouvées à Springfield dans un carton à chaussures  à la fin des années 1980 par l’arrière-arrière-petit-fils de Napoléon-Ambroise, le pasteur puis éditeur-historien Lloyd Wayne GUNDY. Il  les a communiquées au professeur Robert P. Sutton, spécialiste américain de l’histoire du mouvement icarien.

Au cours d’un voyage en France en 1995, Lloyd W GUNDY et sa femme Wilma, ont déposé ce « trésor de lettres » à la Bibliothèque municipale de Troyes.

Ces lettres, écrites par un intellectuel d’origine ouvrière, un savant, engagé dans la vie politique, un militant républicain socialiste, un libre-penseur « transporté » deux fois en Algérie par le régime bonapartiste,  offrent une description de la vie intellectuelle, politique et sociale dans l’Aube pendant le Second Empire et les débuts de la Troisième République ainsi que des débats qui ont divisé la gauche républicaine.

Napoléon COTTET donne son point de vue sur la grande histoire, il évoque les conflits en Europe, la guerre du Mexique, la guerre de sécession aux Etats-Unis, l’élection de LINCOLN.   Il exprime sa perception de la politique française, l’arrivée au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte,  les combats des républicains sous le Second Empire, la Commune de Paris. Il  décrit  les transformations de la ville de Troyes sous  l’impulsion du maire Désiré ARGENCE,  les actions des premiers socialistes troyens autour de Claude-Joseph HABERT et Stanislas BALTET.

Cette correspondance privée éclaire la vie familiale mouvementée d’un militant ouvrier avec sensibilité et parfois humour.

Ces lettres méritent de sortir de l’oubli pour compléter les études historiques sur cette période qui a installé  la République en France. Elles témoignent du courage et de la ténacité de ces militants, qui ont préservé tout au long de leur vie des raisons d’espérer en un avenir meilleur, plus juste et plus éclairé.

Wilma GUNDY a publié plusieurs nouvelles évoquant les recherches généalogiques de son mari et la découverte des lettres chez une petite-cousine, elle en a fait un chapitre de son livre « Ma vie sans régisseur » publié en février 2013 aux Etats-Unis.

Pamela PATRICK  a communiqué des photos de Jules Léon à Springfield et en famille avec sa seconde femme Clara WOLPERT.

Jusqu’à présent l’autre partie de la correspondance,  les lettres adressées par le fils à son père n’ont pas été retrouvées…

1 commentaire:

Malyss a dit…

Eatnt moi-même genealogiste je REVE de trouver ce genre de cartons à chaussures!! :o)
Mais rien de tel, et pas de personnages aussi riches et interessants que ceux-là..du moins jusqu'à present!